Aïe

J'ai pensé à toi si intensément, que maintenant j'ai le corps meurtri et l'esprit embrouillé... Et j'attends toujours réparation via courriel. (Quelle sotte ! n'est-ce pas ?)

vendredi soir, après la tempête

Un petit goût de solitude, ce soir, dans les plaines de l'anonymat.
Un peu de fatigue aussi, mais qui m'en blâmera...


J'ai envie d'un cappuccino. Envie de suspendre le temps, cette nuit. M'accrocher aux notes du piano. M'étendre entre les portées. M'envoler, les ailes gonfler par les voix aériennes.
Me laisser porter, ne penser à rien....

S'insinuer...

Et au moment où je ne m'y attendais plus, tu as faufilé ton habile main invisible entre mes cuisses... Saisie par surprise, l'imprévu désir de tes doigts pour faire battre le sang... dans les cités secrètes... frissonner d'être nue et fiévreuse sous le couvert de l'imaginaire, contre un toi imaginaire, avec des cris et des soupirs trop réels...

J'ai encore plus de désir de te désirer que ta raison ne le saura jamais.

Et comme un serpent, je saurai faire fléchir ta volonté vers la mienne... le moment venu.

J'attends mon heure... J'attends la tienne...

La soupe aux mots

Tannée de me noyer dans la soupe de trop de mots.


Je t'écris; tu te tais.
Tu me jettes ton silence à la figure. La violence du néant ininterrompu.

Tu m'écris; ça me vire à l'envers.
Tu as mal. Je me blâme. Elle a tort. Nous sommes faits (pour). Vous choquer (car). Ils ne comprennent pas.

Je t'écris; toujours trop long...
Et ça recommence. Noyade. Perpétuelles, et adoration.

Et les journaux titront : "Une jeune femme meurt noyer dans sa soupe."

L'automne

Octobre est un ramassis de mots et d'images.

Novembre est la réalisation de l'ampleur des outrages... et le malaise qui s'ensuit.

Se convaincre

Relire 300 fois le même message et se demander si on a bien fait. Même s'il est trop tard, de toute façon...
Se demander si on a bien tout expliqué, si on s'est clairement exprimé. Se demander si on a été vulgaire ou si ce qu'on a décrit est sensible et, d'une certaine manière, beau...

À quoi bon se torturer encore ? à cette heure où on a mal partout, de nervosité, de manque de sommeil et de mauvaise posture...
Il est préférable de tout laisser aller et d'espérer que les choses s'enchaîneront sans heurts. Ou que si heurts il y a, on saura y faire sagement.