jeudi, avril 16, 2009

Untitled

Je meurs, j'étouffe
Sous le poids de l'apparence saine,
De la solitude qui ne s'avoue pas à soi-même,
De la main sur la gorge d'une existence incompréhensible,
Qui se joint en étau à celle qui, bienveillante, veut t'empêcher de tomber...

À la renverse sur des céramiques mouillés
Des flaques sales, boueuses, tombées de mes prunelles noir taché.
Fendre le crâne de quiconque s'y baigne trop longtemps
Pour mêler leur sang au mien sur le carrelage froid de l'incertitude insoutenable
De savoir ou non...
Pourquoi ?

Un sang de chaleur nécessaire
Dont l'eau la plus limpide même ne voudrait que s'abreuver !
Un sang humain, je suppose...
Mais un sang moins froid que l'air ambiant qui blesse le moteur avec le corps.

Gelée, gelée.
Froid.
Veux mourir sur le carrelage froid.
J'hypothermise dans mon lac d'eau vomie de mes veines lacrymales !

Qu'il vienne donc ce sommeil réparateur comme une serpillère !
M'effacer, me soustraire aux besoins sanglants de la terre...
Me solutionner, m'imbiber dans la ouate douce
Me non-exister enfin...