samedi, mai 12, 2007

Le lendemain.

Je n'ai pas dormi cette nuit. Ou si peu...
Comment virer et revirer la question... les questions... de tous les sens sans jamais rien n'y comprendre ou savoir comment agir.

Brûlements d'estomac intenses, nausée depuis minuit hier soir. Et rien ne part. Et rien ne se crée. Et rien ne se transforme vraiment non plus...

J'ai des flashs. Le goût du sperme dans ma bouche. (Tellement moins pire que je l'aurais cru.) Des mots. Des phrases. Des intonations, des gémissements. Ses caresses dans mes cheveux. Pas attentionnées, mais douces...
Et je sais que je dois tout laisser derrière. Je sais que je ne peux pas m'accrocher. Sans quoi je vais couler... encore... détruire tout ce que j'ai arraché de force à cette vie de merde, tout ce que j'ai réussis à bâtir en si peu de temps. Non ! Je refuse de me saborder encore ! Je vaux mieux que ce bas de l'échelle vers lequel je me replonge invariablement année après année ! Je mérite mieux !

Alors pour mon propre bien et pour le respect de moi-même, je dois oublier que je t'ai permis ce que je n'avais permis à personne... Si insignifiant soit le geste...


Pour toi ! Insignifiant pour toi ! J'ai transgressé de fausse limite que je m'étais mise par peur. Pour toi...
Non, d'accord. Pour moi aussi, mais c'est toi qui m'a poussé. Et je t'en remercierais si je n'avais pas cette crainte de gonfler tellement ton égo que tu aies envie de réduire le mien en poussière...
Oui j'assume ce que j'ai fait ! À tort ou à raison. J'étais terrorisée et j'ai d'autant plus choisis ce que j'ai fait. Tu m'as laissé le temps, tu m'as respecté, et j'ai choisis.
J'étais terrorisée... et tes yeux me suppliaient... et ta voix... et si tu poussais encore sur ma tête comme ça, j'allais prendre mes trucs et sauter en bas de ta voiture ! Mais non... tu as calmé mon état de panique... j'ai eu envie de te laisser calmer mon état de panique...
Et maintenant, j'ai peur de toujours vouloir te voir calmer mes états de panique. Tous ! Mais y consentiras-tu ?
Non...


Je ferme les yeux, je repense à ta main dans mes cheveux... et tout ce qui me vient, c'est : "merci, mon dieu..."
Laisse-moi oublier...

Non... reviens me chercher...